«Choqué»
L’ex-champion de France des lourds légers a été «choqué» par les propos d’Emmanuel Macron, selon son conseil. «Pour lui, ça a été d’une violence inouïe», complète-t-il. L’avocat dénonce également d’autres déclarations du chef de l’État. «Le boxeur, la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit!», avait-il déclaré dans le même entretien, en référence à la vidéo diffusée sur Facebook dans laquelle Dettinger dit avoir «mal réagi». «Il est sur le mode “théorie du complot”, comme si mon client avait été trop bête pour avoir pensé ça tout seul. C’est archi-violent. Il le fait passer pour un débile mental alors qu’il est censé préserver la cohésion sociale», déplore Hugues Vigier.
Jugé en comparution immédiate le 9 janvier, soit quatre jours après avoir frappé les deux gendarmes, Christophe Dettinger était apparu à la barre le visage fermé. «Je regrette mes actes. Je ne suis pas fier de moi», avait-il déclaré. Ce jour-là, ses avocats, Laurence Léger et Hugues Vigier, avaient obtenu le renvoi du procès pour mieux préparer la défense de leur client. Mais ce délai, le père de famille originaire de Massy (Ile-de-France) l’a passé en prison. Placé en détention provisoire, le procureur avait craint la «détermination» de celui qui s’était lui-même défini comme «un “gilet jaune” depuis le début et jusqu’au bout». «Cette affaire connaît un traitement extrêmement politique. Les juges n’ont pas reçu de consigne de la Chancellerie mais ils sentent forcément une sorte d’injonction permanente du politique», regrette Hugues Vigier.
0 comments