«Cachez ces fesses que je ne saurai voir!» Il y a cinquante-quatre ans dans Le Gendarme de Saint-Tropez , les naturistes étaient traqués et poursuivis sur la plage par Louis de Funès. Aujourd’hui, ils jouent fièrement les premiers rôles au cinéma. Le réalisateur Philippe Le Guay met en scène des apprentis naturistes dans le film Normandie nue sorti en janvier dernier. François Cluzet y interprète le maire d’une commune rurale, prêt à s’effeuiller pour sauver son village. Il demande à ses habitants d’en faire de même créant ainsi des péripéties et des quiproquos à la fois comiques et dramatiques.
«Acte de pacification»
«La manière de présenter et d’interpréter le naturisme au cinéma a totalement changé. Cette philosophie est devenue un vrai sujet de scénario, se félicite Julien Claudé-Pénégry, vice-président de la Fédération Française de Naturisme. Les cinéastes ne traitent plus seulement le naturisme sous l’angle fantasque et risible, c’est désormais un thème sérieux et réfléchi.» Le film Vivre nu, à la recherche du paradis perdu de Robert Salis est selon lui une référence en la matière. Tourné en 1998, le documentaire serait «une ode à l’art de vivre naturiste». Accepter son corps, être en harmonie avec la nature et (surtout) respecter l’autre font partie des thèmes qui y sont évoqués avec justesse. «C’est une bonne base pour comprendre les valeurs et la beauté du naturisme», affirme encore Julien Claudé-Pénégry.
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