Invité de Thierry Ardisson dans l’émission Les Terriens du samedi !, diffusée ce 3 novembre à 19 heures sur C8 -et rediffusée à 22 heures le même jour sur Cnews-, Philippe de Villiers ne mâche pas ses mots. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre Le Mystère Clovis aux éditions Albin Michel, l’ex-député européen, fondateur du Puy du Fou, est venu défendre les racines chrétiennes françaises, qui seraient selon lui bafouées par l’islamisation du continent européen.
Comme à son habitude, l’ancien candidat à la présidentielle dénonce les « eurocrates et des élites mondialistes » qui souhaiteraient bâtir « une société multiculturelle, en prenant le risque de faire une société multidéculturée et multiconflictuelle ». Thierry Ardisson va jusqu’à le qualifier de « lanceur d’alerte ». « On a toujours tort d’avoir raison trop tôt », rétorque de Villiers, se prévalant d’avoir eu dix ans d’avance. Philippe de Villiers s’en prend également à la « cage aux phobes » – reprenant le terme inventé par Philippe Muray –, où les qualificatifs « islamophobe », « homophobe », « xénophobe » ou « europhobe » mettraient à mal la liberté d’expression.
Évoquant la découverte de la foi chrétienne par Clovis qui en devenant le roi du peuple devient avant tout celui « des plus pauvres », Philippe de Villiers dénonce l’embourgeoisement de la classe politique : « Le jour où le roi deviendra le premier des gentils hommes, la monarchie meurt », explique-t-il. Une remarque qui peut s’appliquer « à Emmanuel Macron très facilement », ose Thierry Ardisson.
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Philippe de Villiers et Emmanuel Macron se connaissent bien. Leur rencontre au Puy du Fou en 2016 avait été l’occasion pour le président, à l’époque ministre de l’Économie, de déclarer : « Je ne suis pas socialiste », s’attirant les foudres de ses amis de gauche. Philippe de Villiers revient également sur le sort de son frère, le général Pierre de Villiers, poussé à la démission par le chef de l’État. Alors que Thierry Ardisson tente d’obtenir des confidences « sur la réalité de la situation politique en France » qui lui aurait été données par son frère, Villiers botte en touche. Avant de lâcher ce qu’aurait dit son frère au président de la République : « Si ça pète dans les banlieues, on n’est pas capable de faire face, on n’a pas les moyens de faire face, on n’a pas les hommes. »
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