À moins d’un an du scrutin européen, le Parti socialiste (PS) peine à trouver un capitaine pour mener la bataille. À tel point que la direction de Solferino a envisagé un temps d’aller chercher une figure à l’étranger pour venir à son chevet. En Belgique plus précisément, en la personne de Paul Magnette. L’ancien ministre-président de la Wallonie s’était notamment illustré en 2016 en s’opposant avec vigueur au TAFTA, le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis. «J’ai bien reçu une proposition du PS français avec un certain étonnement, je l’avoue, car ils me proposent la première place sur leur liste européenne, pas moins», avait indiqué l’intéressé au quotidien belge Le Soir , confirmant une information du Figaro . Le bourgmestre de Charleroi avait alors assuré qu’il allait réfléchir à l’offre française.
Finalement, son hésitation n’aura été que de courte durée. Dans une interview accordée vendredi au Monde , Paul Magnette fait savoir qu’il «devait décliner [la] proposition», invoquant des «raisons personnelles». «Je suis candidat à ma réélection comme maire de Charleroi en octobre prochain et, en 2019, les élections européennes se dérouleront, en Belgique, en même temps que les régionales et les législatives, pour lesquelles je jouerai un rôle, sans nécessairement briguer l’exercice d’un mandat», explique-t-il. L’ancien dirigeant wallon précise toutefois que le scrutin de mai 2019 sera essentiel pour le PS «en situation difficile (…) s’il ne veut pas se laisser enfermer dans l’équation simpliste posée par le président Macron». Et de détailler sa pensée: «Ou bien on est européen avec lui, ou bien on rallie les populistes antieuropéens, de droite ou de gauche.»
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